Ce jeudi 26 janvier 2023, l’ensemble de l’écosystème des acteurs de la Filière Sport s’est rassemblé pour aborder les grandes tendances du secteur à la veille des Grands Événements Sportifs Internationaux ! Retour sur les points qui ont retenu notre attention.

La Filière Sport, qu’est-ce que c’est ?

Créée en 2016, la filière Sport française a comme objectif de permettre à l’ensemble de la filière économique du sport de mieux se structurer pour ainsi mieux se positionner pour l’organisation des grands événements, tant à l’étranger qu’en France.
Trois ans plus tard, en 2019, le Groupement d’Intérêt Économique France Sport Expertise est constitué à la demande de la Filière de l’économie du sport. Le GIE est aujourd’hui constitué de 25 membres : 25 entreprises (grands groupes, TPE, PME), leaders mondiales dans l’économie de ce secteur.

Là où la Filière Sport tend à améliorer l’ensemble de la chaîne de valeur du sport, le GIE France Sport Expertise se concentre essentiellement sur les entreprises, qui sont aujourd’hui incontournables à l’instauration d’une dynamique nationale.

L’intervention des représentants institutionnels :

M. Olivier Ginon, vice-président de la Filière Sport, M. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Mme Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, ont tous les trois recontextualisé la pertinence de la tenue de cet événement.

M. Olivier Ginon : Ce que l’on retient de son intervention. Les objectifs de la Filière Sport sont nombreux dans la mesure où elle intervient dans l’ensemble de la chaîne de valeur du sport français. Il s’agit aussi bien d’améliorer nos fondamentaux (art de vivre, gastronomie…) que de bâtir un modèle de vivre ensemble (santé, justice, développement…).

M. Bruno Le Maire : Ce que l’on retient de son intervention. Malgré son absence, le ministre a tenu à adresser un discours aux professionnels présents. Il rappelle l’importance de l’enjeu que représente le secteur dans l’économie française, nation de sport. En effet, la Filière pèse 90 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel avec près de 600 000 emplois. A l’aube des plus grands événements internationaux lors desquels « le monde entier aura les yeux tournés vers la France », nous devons compter sur nos expertises et arborer une vitrine de nos savoir-faire. Pour cela, il faut donner une nouvelle impulsion au contrat de la Filière Sport, en renforçant les liens entre sport, économie et tourisme.

Mme. Amélie Oudéa-Castéra : Ce que l’on retient de son intervention. La Filière Sport ressemble quelque part à une « équipe de France de chefs d’entreprise et d’entrepreneurs », au rendez-vous pour structurer l’offre. Malgré les difficultés qui se sont dressées devant la Filière Sport avec parmi elles le challenge inédit de la pandémie, la Filière a su se relever rapidement : « une crise devient catastrophique qui si on y répond par des idées toutes faites » (Hannah Arendt). Pour répondre à cet éprouvant obstacle, l’Etat a apporté 8 milliards d’euros de soutien au monde du sport.

De plus, la ministre rappelle à son tour le rôle décisif que vont jouer les grands événements à venir, en projetant l’image de la France à l’international et en convoitant ainsi des précieuses parts de marché. Par ailleurs, le sport est aujourd’hui au cœur de l’action diplomatique, notamment dans les liens tissés avec l’Afrique, particulièrement le Sénégal, et la France attire déjà des grands pôles sportifs internationaux tels que la FIFA.

Les enjeux de durabilité ne sont pas en reste : les notions d’écotourisme, développement durable, design actif… sont à intégrer aux propositions de création d’environnements propices à plus d’activités sportives. Il faut promouvoir l’activité : seulement 13% des salariés peuvent faire du sport aujourd’hui en entreprise contre 18% en Allemagne. L’objectif national est de passer à 25%. En bref, la France est un territoire innovant et audacieux qui va continuer à fortifier sa filière et le portage ministériel est garanti pour relever ces objectifs.

« La Filière au soutien de politiques publiques » :

Mme Fabienne Bourdais, Directrice des Sports – ministère des Sports et des jeux Olympiques et Paralympiques : Ce que l’on retient de son intervention.
L’enjeu du sport est collectif. Nous devons faire en sorte qu’un maximum de concitoyens pratiquent une activité physique et sportive jusqu’au plus haut niveau. Pour cela, la politique doit être en faveur du sport pour contribuer aux politiques de santé publique. En effet, les politiques publiques du sport sont étroitement liées avec de nombreuses autres : lutte contre la sédentarité, aménagement du territoire, transition écologique…

De leur côté, les entreprises ont une part de travail de premier plan dans cet écosystème en contribuant au maillage territorial des maisons Sport-Santé notamment. Aussi, plus de 3000 entreprises œuvrent pour la promotion du sport.

Enfin, les réflexions concernent aussi les plus jeunes : il faut développer une offre en phase avec les besoins des publics. Les enfants pratiquent beaucoup d’activités mais ce n’est pas assez, il y a une vraie difficulté de décrochage vers 10-11 ans. C’est pourquoi le ministère veut développer deux heures de sport au collège, en plus de l’EPS : 170 collèges sont dès aujourd’hui en expérimentation. Il faut travailler sur ce qui est déclencheur pour attirer les jeunes.

M. Virgile Caillet, Délégué Général – Union Sport & Cycle : Ce que l’on retient de son intervention.
Trois ministères portent cette filière. Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et le ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique doivent tout autant accompagner le portage politique que celui des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques. Ces dernières années, le rôle des entreprises a été de mieux en mieux intégré mais il reste encore beaucoup de défis à relever. Parmi eux, il faut travailler sur la promotion et les rendez-vous entre professionnels pour que les entreprises se rassemblent autour de projet commun. Cela participerait ainsi à une plus grande synergie autour des GESI.

Par ailleurs, au sujet du tourisme sportif, plusieurs entreprises volontaires s’inscrivent déjà dans le déploiement de cette dynamique sur le territoire. L’offre sportive doit être davantage mise en tourisme et participer à la transition écologique. L’on sait désormais que le sport est une filière économique incontournable : il faut se décomplexer et porter haut et fort notre voix.

M. Christophe Strobel, Sous-directeur du tourisme – Direction Générale des entreprises : Ce que l’on retient de son intervention.
La France est au troisième rang mondial du tourisme de ski, au deuxième rang pour le cyclotourisme, et accueille des millions de randonneurs chaque année. Ces nombreux atouts sont d’autant plus renforcés avec l’arrivée de la Coupe du Monde de Rugby et les Jeux Olympiques et Paralympiques. Il est primordial de capitaliser sur ces tendances.
Aujourd’hui, l’innovation technologique bouleverse le secteur (escalade indoor, vagues de surf artificielles…). Cette effervescence du travel tech et du sport tech peut être un instrument sur lequel miser.

Il faut garder en tête que le secteur subit le dérèglement climatique, il y a de fait un besoin de diversification et un changement de paradigme à anticiper (élargir les champs d’activités notamment pour les stations de moyenne altitude).

De plus, le secteur possède encore des faiblesses structurelles sur lesquelles il est essentiel de se consolider : question de l’accueil, question linguistique, qualité des infrastructures, concurrence des pays voisins… Aujourd’hui, la DGE et Atout France accompagnent déjà la filière de différentes façons pour structurer les différents pôles et créer l’offre touristique, via les labels ou les différents plans déjà lancés à l’image du Plan Montagne.

M. Vincent Chotel, Responsable partenariats Pôle Vitalité – Paris&Co : Ce que l’on retient de son intervention.
Il faut fédérer l’ensemble des acteurs aussi différents soient-ils, sur un projet pour travailler collectivement et de manière collaborative. Le problème de la sédentarité chez les jeunes est central aujourd’hui. Il est nécessaire de vérifier l’adéquation de l’offre existante avec les attentes des jeunes pour ensuite en faire découler un ensemble de réflexion autour de ces constats. Pour répondre à cet objectif, un plan en quatre étapes a déjà été monté :
1. Instaurer des cycles d’ateliers pour débroussailler la situation du contexte actuel, en sortir un cahier des charges et identifier les leviers d’opportunités.
2. Lancer des appels à projet innovants en réponse à ces besoins identifiés, dans l’ensemble de la filière, pour voir quels projets peuvent émerger.
3. Diffuser ces enseignements en en donnant les clés de lecture avec des réponses. Il s’agirait par exemple d’organiser des prises de parole lors d’événements publics tels que VivaTech.
4. Expérimenter pour ne pas rester au stade de l’utopie. Il faudra tester sur le terrain avec les partenaires sélectionnés.

Coup de projecteur sur 3 startups Paris&Co :

Trois représentants de startups, qui s’inscrivent dans l’écosystème de la Filière Sport, ont pris la parole pour défendre le caractère innovant de leur entreprise, en 1 minute 30 top chrono !

  • Jooks, présentée par son co-fondateur Olivier Lebleu

L’application pour smartphone Jooks propose de découvrir plus de 300 villes et villages en France et dans le monde que cela soit à pied, à vélo ou en fauteuil roulant. Un guide vocal indique lors du parcours les points d’intérêt et propose des exercices assistés à travers le mobilier sportif déjà existant. La typologie de la clientèle de l’application est vaste en allant des destinations (ville, village) aux marques (opportunité de communiquer auprès des touristes, résidents et employés). L’utilisateur final de l’application est le touriste sportif qui souhaite découvrir différemment son environnement. Jooks veut mettre en avant le patrimoine local via un outil plus durable et plus inclusif. L’application affirme garantir ainsi des revenus pour les commerçants locaux en offrant plusieurs récompenses aux utilisateurs.

• Nous l’avons testée

Mathilde Mignon, co-fondatrice de la Marque Madame Persil, et ses étudiants de la Paris School of Sports ont eu l’occasion de tester le parcours de l’application proposée à Issy-les-Moulineaux. Leur expérience s’est déroulée à l’occasion d’un éductour à la découverte des équipements sportifs d’Issy-les-Moulineaux, ville dans laquelle se situe nos bureaux. Ils ont pu suivre le parcours « Issy Terre de Jeux ». Jooks propose deux autres smart routes à Issy-les-Moulineaux : « De la Reine Margot aux Mille Roses » et « Transition écologique à Issy ».

Capture d’écran de l’application Jooks, smart route « Issy Terre de Jeux »

  • Stadium Go, présentée par son directeur technique Antoine Delport

Le déplacement des spectateurs contribue largement au bilan carbone des événements sportifs. Stadium Go veut répondre à cet enjeu en se positionnant comme une plateforme de co-voiturage spécialisée pour les événements sportifs. La startup place sa valeur ajoutée sur trois leviers que sont une réduction de l’emprunte carbone, une meilleure accessibilité sur les lieux et une expérience globale plus qualitative. Aujourd’hui, environ 40 organisateurs d’événements sportifs font confiance à Stadium Go.

  • OuiLive, présentée par son directeur associé Christian Bonnaud

OuiLive est une plateforme de challenges connectés. L’objectif est d’animer une communauté participante autour d’un « événement 2.0 clé en main ». Elle travaille avec des clubs, des associations sportives et plus de 400 entreprises comme Accor, Lacoste ou Sodexo. OuiLive enregistre automatiquement les activités que vous effectuez au cours du Challenge : nombre de pas, quiz et sondage, défis photos et vidéos afin que vous puissiez atteindre le meilleur score.

Madame Persil vous accompagne :

A la veille des GESI, les collectivités en charge du tourisme ont l’opportunité de se saisir de ces évènements pour dynamiser l’attractivité de leurs territoires et enrichir leur offre de loisirs. Madame Persil les accompagne dans la diversification et la communication de ces projets fédérateurs.

Vous êtes une collectivité territoriale et vous avez reçu ou comptez candidater au label “Terre de Jeux” ? Nous vous accompagnons dans l’activation de votre communication autour de votre label à l’échelle territoriale, nationale et internationale ! Pour rappel, le label « Terre de Jeux » permet aux collectivités territoriales de devenir des actrices des Jeux.

Pour en savoir plus : https://www.madamepersil.fr/20h24-mettez-vous-a-lheure-des-jeux/